Hépar, Perrier, Vittel, Contrex… Ces bouteilles en eau vendues en supermarché contaminées par des matières fécales !

La rédaction
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Hépar, Perrier, Vittel, Contrex... Ces bouteilles en eau vendues en supermarché contaminées par des matières fécales !
Hépar, Perrier, Vittel, Contrex... Ces bouteilles en eau vendues en supermarché contaminées par des matières fécales !-© iStock

Un véritable scandale ! Et dire que beaucoup pensent que ces eaux en bouteille sont plus sûres que l’eau du robinet ! Faites attention à la marque de bouteille d’eau que vous comptez boire, elle peut contenir des excréments ! Oui, vous avez bien lu !

« Tempête dans les bouteilles d’eau Nestlé »

Des matières fécales dans l’eau en bouteille ? Mais dans quel monde vit-on aujourd’hui ? Comme dit le dicton, on n’est jamais bien servi que par soi-même.

Si ces eaux embouteillées sont très pratiques, elles ne sont malheureusement pas sans danger.

Quand ce n’est pas du microplastique qui est en jeu, le consommateur risque une contamination bactérienne… Par le biais des matières fécales.

Une chose est sûre, cela rebutera plus d’un à acheter de l’eau en bouteille en grandes surfaces !

Quatre marques d’eaux minérales sont concernées et elles appartiennent toutes au géant Nestlé. Peut-être que votre marque d’eau habituelle s’y trouve !

« L’affaire des traitements interdits utilisés par Nestlé pour ses eaux Perrier, Vittel, Hépar et Contrex, a mis en lumière le problème de la pollution des eaux souterraines« , indique le site huffingtonpost.fr.

Des tricheries dont l’Etat en a eu vent depuis 2021 !

« Les eaux minérales et de source n’ont pas le droit d’avoir des traitements désinfectants ou qui vont éliminer des pesticides, contrairement à celle du robinet », explique au HuffPost Sophie Besnault, ingénieure spécialisée dans le traitement de l’eau à l’Inrae.

« Les industriels peuvent uniquement recourir aux traitements physiques pour éliminer les éléments instables ou indésirables qui sont naturellement présents dans l’eau, comme le fer ou l’arsenic », ajoute-t-elle.

Non seulement, ces eaux n’auraient pas dû porter l’appellation « minérales » ou « de source », mais elles n’auraient pas également dû être commercialisées « 100 fois plus cher », souligne Luc Aquilina. Et pour cause leur « eau en bouteille est similaire à celle du robinet ».

Comme révélé par l’enquête du « Monde » et de Radio France, le gouvernement était bel et bien au courant « des pratiques non conformes de Nestlé » depuis 2021 mais a préféré « assouplir la réglementation plutôt que de saisir la justice. »

« 2 millions de bouteilles Perrier détruites »

« Arrêter la production d’eau en bouteille, en termes d’impact pour l’environnement, ce serait le mieux. », Donne son avis Sophie Besnault.

« On ne peut pas affirmer qu’on va attraper une maladie en ayant bu de la Vittel toute sa vie, c’est plus insidieux. C’est l’effet de cumul des pesticides dans l’eau, l’alimentation, l’air, qui constituent un danger », Précise l’hydrogéologue Luc Aquilina.

Comme rapporté par Le Parisien, « deux millions de bouteilles Perrier ont été détruites » par la société Nestlé Waters en raison d’une « pollution de la source par des bactéries fécales ».

« Nestlé minimise », dénonce Foodwatch

« Toutes les bouteilles mises à disposition de nos clients et de nos consommateurs peuvent être consommées en toute sécurité », rassure au passage la multinationale auprès de Reporterre.

Pour Ingrid Kragl, directrice de l’information de Foodwatch, « Nestlé minimise ». L’association de consommateurs réclame même la mise en place « d’un rappel massif des bouteilles d’eau déjà commercialisées ».

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