Le député Renaissance Marc Ferracci souhaite étendre le mécanisme de bonus-malus à l’emploi des seniors en vue de favoriser le maintien en activité des seniors et lutter contre le chômage de longue durée pour les principaux concernés.
Ces salariés de plus de 50 ans qui peinent à décrocher des entretiens d’embauche.
En effet, beaucoup de seniors galèrent à retrouver un emploi après l’âge de 50 ans. Un père de famille de 63 ans, marié à une femme qui ne travaille pas – avec deux enfants de 15 et 17 ans raconte à Capital, avoir perdu son poste de direction chez l’un des groupes leaders de la construction en 2020, après un licenciement.
Après avoir exercé plus d’une trentaine d’années dans le bâtiment (en région parisienne, Nantes, et en Guadeloupe), le sexagénaire cherche activement un nouveau job en CDI depuis août 2020, année durant lequel il est rentré en métropole avec sa famille.
Afin d’optimiser ses opportunités d’emploi, il a décidé d’explorer de nouvelles voies, notamment le portage salarial. Cette forme d’emploi implique de collaborer avec une société intermédiaire pour réaliser des missions au pour le compte d’une entreprise cliente.
Il a décroché rapidement une mission de deux ans en tant que directeur de chantier au CHU d’Amiens, tout en continuant ses recherches pour un poste en CDI. Mais, cette mission a malencontreusement pris fin en décembre 2022.
Depuis lors, il est inscrit à France Travail et perçoit des allocations chômage chaque mois. Malgré l’envoi régulier d’une dizaine de candidatures par mois, il n’a réussi à obtenir qu’un ou deux entretiens téléphoniques.
Retraite : malus en vue pour les chômeurs de 50 ans et plus ?
C’est notamment pour remédier à ce genre de situation que l’économiste plaide pour une évolution du dispositif de bonus-malus pour promouvoir l’emploi des seniors.
Il propose un système inspiré des États-Unis qui consiste à évaluer le coût des ruptures de contrats pour les entreprises et l’imputer à leur masse salariale.
Pourquoi opter pour ce dispositif ?
Cette approche inciterait les entreprises à maintenir leurs employés seniors, en tenant compte du coût plus élevé pour l’assurance chômage en cas de licenciement.
Contrairement à d’autres mesures, comme la contribution Delalande, le bonus-malus sur les contrats courts serait moins dissuasif pour l’embauche des seniors, agissant uniquement marginalement sur les coûts des entreprises.
« Le risque que certaines limitent le recrutement de seniors est nettement atténué ».
Dans ce cas, peut-on lire dans les colonnes du magazine Capital, « le risque que certaines limitent le recrutement de seniors est nettement atténué ».