Radars thermiques : les premières amendes tomberont dès janvier 2024, gare à vous !

La rédaction
La rédaction
Durée de lecture : 5 minutes
Radars thermiques : les premières amendes tomberont dès janvier 2024, gare à vous !
Radars thermiques : les premières amendes tomberont dès janvier 2024, gare à vous !-© Shutterstock

Les radars se multiplient sur les routes. Un nouveau dispositif débarque : les fameux radars thermiques. Les amendes pleuvront… Un seul maître-mot : vigilance. Découvrez plus de détails dans les prochaines lignes de ce nouvel article.

Radars thermiques : les premières amendes tomberont dès janvier 2024, gare à vous !

En effet, « les premiers radars thermiques de covoiturage » seront enfin « opérationnels » dès le début de l’année prochaine. Lyon sera la première ville de France à en faire l’expérience.

Ces nouveaux dispositifs viennent « renforcer le respect des voies réservées au covoiturage » et au passage, inciter à « une mobilité plus durable », du moins théoriquement.

Les radars thermiques en question vont être installés sur les boulevards urbains M6-M7. Ils visent surtout à détecter le nombre d’usagers dans les véhicules qui empruntent les voies dédiées au covoiturage. Ces dispositifs contribueraient en même temps à réduire les bouchons.

Leur succès va dépendre des infrastructures alternatives mais aussi, de l’acceptation des usagers à ces nouvelles règles, qui sont de plus en plus restrictives.

Où ces dispositifs vont-ils être installés en France ?

Ces radars thermiques vont être disposés en amont et en aval du tunnel de Fourvière, notamment sur les anciennes A6-A7 déclassées en boulevard périurbain M6-M7.

En direction du Sud, l’emplacement sera près de l’échangeur du Pérollier, tandis qu’en direction du Nord, il sera positionné aux environs de la pointe de la Confluence.

Attention amende pour les contrevenants !

Pour les contrevenants, « des amendes électroniques de 135 € » entreront en vigueur. C’est la police municipale de Lyon qui assurera la gestion de ces radars, traitera les images captées et dressera les procès-verbaux.

L’amende sera minorée à 90 euros si l’amende est réglée sous 15 jours.

La question centrale était de déterminer qui pourrait prendre en charge le traitement des images, la Métropole ne disposant pas des ressources policières nécessaires, bien qu’elle ait la possibilité légale de recruter des agents depuis 2014. Ainsi, la ville de Lyon, estimant que sa police municipale a du temps libre, prévoit de consacrer une demi-journée par semaine à l’un de ses agents pour la rédaction du constat et son envoi à l’ANTAI, détaille le site clubic.com.

Cette mesure fait suite à un taux de fraude estimé à 50 % en l’absence de contrôles, d’après la municipalité. Cependant, le syndicat FO anticipe déjà un éventuel sous-effectif de ces agents pour les tâches quotidiennes de sécurisation.

Pourquoi des radars thermiques ?

Ces radars thermiques ont pour objectif d’améliorer l’usage des routes et de lutter contre l’autosolisme. En promouvant le covoiturage, la ville de Lyon vise à diminuer les embouteillages et les émissions polluantes. Une initiative qui pourrait inspirer d’autres villes en France, à l’instar de Paris, Lille ou encore Strasbourg.

Trapèze, le projet développé par Vinci Autoroutes, tend également à développer des services de covoiturage interconnectés, en guise d’alternative de mobilité.

La prime au covoiturage, lancée en 2023, subira des changements en 2024 afin de se « concentrer sur des trajets courts ». Ces initiatives seront-elles vraiment efficaces ?

Des applications comme BlaBlaCar ou Covoit’ici, existent déjà. Toutefois, « la gestion des déplacements professionnels et personnels, et la logistique des activités familiales », constituent encore un frein à l’adoption du covoiturage pour les trajets courts. Les collectivités s’empressent plutôt à punir plutôt que de prévenir.

Il reste à voir si ces initiatives réussiront à changer les habitudes des automobilistes. Lorsqu’on examine la carte des aires de covoiturage dans les grandes villes, que ce soit en région parisienne ou dans l’agglomération de Lyon, l’absence d’aires en proche banlieue laisse tout de même à désirer.

Les voies réservées au covoiturage sont ouvertes dès « qu’un véhicule transporte au moins deux personnes, y compris un bébé ». Elles sont également accessibles aux véhicules d’urgence, aux transports en commun, aux taxis en service, et aux véhicules classés Crit’Air 0.

Partager cet article