Un vrai « champ de bataille » ! Les locaux du Secours populaire cambriolés dans la soirée du 23 décembre dernier. Plus d’infos ici.
L’entrepôt du Secours populaire saccagé la veille du réveillon de Noël, plus de 400 000 euros de préjudice
« Alors que les familles accompagnées ont le plus besoin d’aide, l’association est touchée en plein cœur de son dispositif de collecte et de redistribution », déplore dans son communiqué l’antenne de Secours populaire d’Échirolles qui indique avoir été prévenu par la police du « méfait ».
« Nos palettes de dons ont été pillées. Tout est saccagé », précise le secrétaire général du Secours populaire français, Nabil Chetouf. « Autant de haine, d’acharnement, dans une période festive… Pour moi ce n’est pas humain », réagit-il auprès du Parisien, encore sous le choc.
« Les voleurs sont passés par derrière. Le rideau de fer était éventré », décrit-il. Ils « ont arraché un grillage extérieur« .
« C’est un carnage. Je n’ai pas les mots »
Comme on peut voir dans la vidéo relayée par nos confrères du Parisien, des montagnes de cartons éparpillés sur le sol, « deux fourgons neufs » d’une valeur de 120 000 € ont été vandalisés et pillés. « Ils ont volé les pneus, la carrosserie, arracher de la tôle… », raconte Nabil Chetouf. « Des câbles électriques, des tuyaux en cuivre et des pièces (phares, ailes).
Les moteurs ainsi que les portières arrière ont disparu. « C’est un carnage. Je n’ai pas les mots », déplore auprès de France Bleu Isère, Nabil Chetouf. « Ils ont fait leur marché, ils ont gaspillé, ils ont tout jeté par terre ».
« Les trois quarts des vêtements, jouets, équipements sanitaires destinés aux bénéficiaires du Secours populaire ont été volés », révèle le secrétaire général. Le préjudice s’élève entre 300 000 et 400 000 euros.
« Qui peut faire ça alors que commencent les fêtes de fin d’année ? », regrette encore le responsable. « Cette période, explique-t-il, c’est la plus chargée pour nous. Entre Noël et le jour de l’an, on avait encore des actions de solidarité à mener auprès des 30 000 bénéficiaires en Isère », révèle Nabil Chetouf.
« C’est la première fois que je vois ça en 28 ans ».
« En 28 ans, confie-t-il, c’est la première fois que je vois ça ». Pour « remonter la pente », l’association lance un appel aux dons auprès des particuliers, des industriels et des institutions.
Il espère néanmoins que « les capacités de collecte et de redistribution » de l’association « ne vont pas être trop impactées ».
« On ne pourra pas remonter la pente » : le secrétaire général de l’association en Isère interpelle « le département, la région, les mairies ».
Pour tenter de se remettre de la situation dans les plus brefs délais, le Secours populaire de l’Isère a lancé un « un appel à témoins » pour faire avancer l’enquête de police mais également « un appel à la solidarité » auprès des « particuliers, entreprises, institutions, collectivités ».
L’antenne iséroise de l’association a tout de même tenu à « rassurer les familles accompagnées » en gardant ouverts ses « espaces de solidarité », nous rapporte le site huffingtonpost.fr.
« On ne peut pas laisser les familles sans aide », ajoute le responsable qui estime la possibilité d’une reprise à la normale que d’ici quelques mois. « Si on arrive à redémarrer en juin, ça sera déjà bien. »
La mairie d’Echirolles se mobilise en soutien à l’association. Depuis mardi dernier, une urne est disponible à l’hôtel de ville pour collecter de l’argent.
La maire, Amandine Demore, a affirmé dans un communiqué offrir « tout le soutien matériel possible de la ville » au Secours populaire, suite à l’annonce choquante du cambriolage et du saccage (subi) par le local départemental de l’association.
« Le Département apportera une aide de 50 000 euros, tout comme la Région », indique Le Dauphiné Libéré. Le Secours populaire de d’Isère a porté plainte au commissariat de Grenoble.
Sur le réseau social X, le président de la métropole de Grenoble, Christophe Ferrari, a appelé « à l’apaisement et au retour des fondamentaux dans notre pays et en ces temps : solidarité, fraternité, aide aux plus démunis », relaie le JDD.