France : la dette publique stagnante à 111,7 % du PIB au 3e trimestre 2023

La rédaction
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France : la dette publique stagnante à 111,7 % du PIB au 3e trimestre 2023
France : la dette publique stagnante à 111,7 % du PIB au 3e trimestre 2023 !-© Shutterstock

Une nouvelle plutôt encourageante pour la France ! En effet, la dette publique n’a pas augmenté au 3e trimestre : elle est restée à 111,7% du PIB, selon l’institut national de statistiques.

France : la dette publique stagnante à 111,7 % du PIB au 3e trimestre 2023

Toutefois, souligne La Tribune, l’économie tricolore reste fragile, puisque « son niveau d’endettement demeure élevé et les perspectives de croissance timides. »

Comme indiqué plus haut, la dette publique s’est stabilisée à 111,7% du produit intérieur brut reproduisant ainsi les chiffres du trimestre antérieur.

Entre la période s’étalant de juillet à septembre, la dette a en effet « augmenté de 41,3 milliards d’euros pour atteindre 3.088,2 milliards d’euros. »

L’Insee précise par ailleurs que le taux d’endettement a légèrement baissé pour le second trimestre, passant de 111,8% à 111,7%.

D’avril à juin de cette année, la dette avait enregistré une augmentation de 34,5 milliards d’euros pour parvenir à 3.046,9 milliards d’euros. En pourcentage, elle se situait en dessous des 112,5% du trimestre précédent (de janvier à mars 2023).

Cette trajectoire voulue par le gouvernement pour les prochaines années.

Dans sa loi de programmation des finances publiques, adoptée en septembre au Parlement grâce à l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution, le gouvernement entend réduire la dette à 108,1% du PIB d’ici 2027, et à ramener le déficit public à 2,7% du PIB, contre les 4,9% prévus cette année.

Une trajectoire qualifiée cependant de « peu ambitieuse » par le Haut conseil des finances publiques (HCFP), qui a jugé les hypothèses de croissance « optimistes ».

Le gouvernement cherche en effet à faire des économies, à cause de l’effet boule de neige sur sa dette qui devrait encore augmenter en valeur l’année prochaine.

« Des échéances plus élevées en 2024. »

Bercy prévoit d’émettre 285 milliards d’euros de dette sur les marchés financiers en 2024, dépassant le record précédent de 270 milliards d’euros en 2023, d’après les estimations de l’Agence France Trésor.

Cette perspective place l’Hexagone devant un niveau d’emprunt sans précédent, destiné à financer les dépenses publiques.

Si les besoins en financements du gouvernement seront beaucoup moins importants en 2024 qu’en 2023, l’Etat va être amené à rembourser 160,2 milliards en 2024 contre 149,6 milliards en 2023, soit des échéances plus élevées.

Par conséquent, l’Agence France Trésor a signalé que la charge budgétaire de la dette devrait augmenter de 52,2 milliards d’euros en 2024.

« La hausse de la dette en valeur absolue » est principalement due à « l’augmentation de la dette de l’Etat (+45,3 milliards d’euros) ».

En revanche, « la dette des organismes divers d’administration centrale a diminué de 1,3 milliard d’euros, celle des collectivités locales de 1,1 milliard d’euros et celle des administrations de sécurité sociale de 1,6 milliard. », énumèrent nos confrères de La Tribune.

L’OCDE a révisé à la baisse sa prévision de croissance du PIB français pour 2024, la ramenant à 0,8% au lieu de 1,2%. En revanche, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, maintient ses objectifs de croissance, visant 1% en 2023 et 1,4% en 2024.

« Sur l’ensemble de l’année 2023, la France ne s’en sort pas si mal, mais le vent est en train de tourner », commentait déjà en novembre, Denis Ferrand, économiste et directeur général de Rexecode à La Tribune. « Les entreprises sont de plus en plus prudentes et le marché du travail ralentit ».

« 5% de déficit et 3.000 milliards de dette? »

Invité à réagir à ces derniers chiffres de l’Insee, le ministre délégué aux Comptes publics Thomas Cazenave a indiqué au micro de Franceinfo, la nécessité de « mieux maîtriser » les finances publiques de la France.

« L’État, ajoute-t-il, a protégé tout le monde (…) depuis la crise du Covid jusqu’à la crise ukrainienne, la crise de l’énergie ».

« Est-ce qu’on peut rester avec 5% de déficit, 3.000 milliards de dette? Non », tranchait-il, rappelant la décision du gouvernement à vouloir en finir progressivement avec le « bouclier tarifaire », mis en place par l’exécutif pour contenir l’effet de l’envolée des prix du gaz et de l’électricité sur les consommateurs.

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